Ecoles d'ingénieurs, un vent nouveau souffle sur l'industrie française

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A un moment où l'industrie française manque de souffle, le titre d'ingénieur reste plus que jamais une valeure sûre pour trouver un emploi.

Au cours des deux dernières décennies, le nombre d'ingénieurs a été multiplié par deux, mais durant cette même période l'industrie a diminué d'autant. Quelque peu sauvegardé de la crise avec un taux de chômage d'environ 4%, bien en dessous de la moyenne nationale, les ingénieurs avec des profils techniques, technologiques et scientifiques affichent des taux d'insertion professionnelle de près de 80% avec un salaire d'embauche à partir de 33k€ dans le monde industriel.

Même si l'industrie française peine encore à retrouver le chemin de la croissance, après une phase de désindustrialisation accélérée, depuis quelques semaines, elle retrouve un brin d'optimisme : innovation, recherche, excellence, métropoles French Tech, incubateurs, rayonnement international et accélération des relocalisations. Les signaux ne manquent pas et surtout redonnent un sens à l'économie, la France redécolle grâce aux filières d'avenir.

Ainsi, le second trimestre 2015 est riche de bonnes nouvelles contribuant à la réindustrialisation du tissu économique : Thomson Computing pari sur le made in France, en relocalisant l'assemblage de ses PC dans l'hexagone. Le groupe d'ingénierie ABB spécialisé dans les technologies de l'énergie et l'automation investit dans deux lignes d'assemblage et relocalise dans son usine de Chassieu près de Lyon.

A Roubaix, OVH, le leader européen de l'hébergement de sites web, annonce se doter d'un campus et prévoit de créer mille emplois en 5 ans. CGI, le géant canadien et 5e acteur mondial indépendant des services en technologies de l'information, a choisi la métropole lilloise pour implanter son centre d'excellence mondial pour le commerce, - un hub international destiné à accueillir les visiteurs du monde entier. A Bruyères-le-Châtel dans l'Essonne, le leader mondial des semi-conducteurs, Intel vient d'inaugurer un nouveau campus technologique Teratec. De même, à Sophia-Antipolis, la société allemande, Bosch implante - Bosch VisionTec - un centre de R&D sur le véhicule autonome avec une trentaine d'ingénieurs recrutés.

Citons encore, d'importants contrats dans l'aéronautique, la montée en puissance de la Nouvelle France Industrielle avec l'ouverture de la Cité de l'objet connecté à Angers, un concept collaboratif et innovant d'usine d'un nouveau genre. Et de multiples levées de fonds marquantes dans l'écosystème des startups françaises en ce mois de juin. Dans un article du 30 juin 2015, le New-York Times titre "Unemployment Is High, but France Is Fertile Ground for Start-Ups", saluant malgré un chômage élevé en France, un territoire fertile pour les startups. Et, autant de domaines où les compétences françaises sont reconnues.


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Ainsi, les ingénieurs retrouvent le chemin des entreprises et des usines, mais si ces profils haut de gamme attirent les fleurons de l'industrie française, ils intéressent aussi les startups françaises en quête d'inspiration, d'innovation et de nouveaux marchés pour s'exporter.

Les entreprises comptent de plus en plus sur les écoles d'ingénieurs, côté débouchés, si un tiers des ingénieurs s'insèrent dans l'industrie traditionnel, et plus de 15 % dans le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC), le diplôme d'ingénieur reste avant tout un diplôme généraliste, ainsi, un Gadzart, diplomé des Arts et Métiers est capable d'appréhender toutes sortes de métiers. Un bon point à savoir pour les futurs diplômés : près d'1 ingénieur sur 3 est recruté dans l'entreprise où il a effectué son dernier stage.

Liste des écoles d'ingénieurs du numérique et des nouvelles technologies





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