Cinéma. Everest, la descente de tous les dangers

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Cette aventure de l'extrême, basée sur une histoire vraie, reste au sommet du box-office pour une seconde semaine consécutive.

Le film Everest suit deux expéditions d'alpinistes confrontées à une tempête de neige d'une extrême violence sur le toit du monde. Il est Inspirée du livre Tragédie à l'Everest de John Krakauer journaliste et écrivain, qui à lui-même participé à l'expédition réelle, envoyé à l'époque par le magazine américain Outside pour écrire un article sur cette ascension hors norme.

Dans son livre publié en 1997, l'alpiniste-journaliste révèle la face cachée du business de la conquête de l'Everest et la concurrence effrénée que se livre des compagnies pionnières pour emmener sur le "Toit du monde" des touristes téméraires, ivres de prouesses. Cette montagne de l'Himalaya, la plus haute du monde, qui selon certains alpinistes chevronnés, n'est pourtant pas des plus difficiles à gravir, demeure aujourd'hui le cimetière à ciel ouvert de plus de 200 personnes.

Le film catastrophe en 3D du réalisateur islandais Baltasar Kormakur, porté par des acteurs exceptionnels, tels que Jason Clarke, John Hawkes et Jake Gyllenhaal, relate cette expédition dramatique qui, en 1996, emporta au retour, un groupe de huit alpinistes à la conquête du "toit du monde". Cinéaste habitué aux milieux hostiles, Baltasar Kormakur sait s'adapter aux contingences de l'immensité de ce décor et filme avec un réalisme bluffant une expédition vécue au-delà des limites personnelles et physiques de chacun. Tout cela est mis en scène de manière très physique, dans le froid, la douleur, le manque d'oxygène, le stress, et retrace avec émotion le dépassement de soi et le courage fou de ces aventuriers.

Durant une longue première partie, le scénario installe l'histoire tranquillement et les personnages se préparent à l'acclimatation avant l'ascension, mais dans la deuxième partie tout s'accélère, alors que l'expédition est prise dans une violente tempête au cours de la descente, les grimpeurs doivent faire face à des à des difficultés redoutables, isolés au bout du sommet du monde avec des secours impuissants à intervenir.

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Everest / Bande-Annonce Internationale VF

Comme un documentaire grandiose, la plupart des scènes, ont été tournées en décor naturel, dans des paysages vertigineux, au pied de l'Everest au Népal, dans les Dolomites et dans la région du Trentin Haut-Agie, dans les Alpes italiennes. Le résultat parfaitement maîtrisé est étourdissant de réalisme grâce à la splendeur des prises de vue alliée à l'intensité de l'aventure humaine. La 3D IMAX appuie encore plus les scènes d'action, où se débattent ces alpinistes pour survivre dans un combat acharné entre l'homme et dame Nature. Elle nous plonge de façon immersive et efficace dans un récit haletant très visuelle, mettant en scène au coeur de paysages magnifiques, mais vite hostiles, des événements tragiques.

Rien ne les arrête pour repousser les limites de l'impossible, chacun est égal face au défi, et bien que confortablement assis, le spectateur ne se sent jamais très loin des personnages. On vit Everest dans tout son gigantisme jusqu'au sommet, avec des plans verticaux en montagne qui donnent le vertige. Dans ce film intense avec une fin très triste, la montagne "Everest" est grande et belle, mais elle est aussi cruelle, terrifiante et sans pitié. "La Montagne n'est ni juste, ni injuste, elle est dangereuse", répond simplement Reinhold Messner, un des meilleurs alpinistes du XXe siècle.

Drame islandais en 3D de Baltasar Kormakur. VOST et VF. Avec Jason Clarke, Jake Gyllenhaal, Josh Brolin, Keira Knightley, Michael Kelly, Sam Worthington, Emily Watson, Mia Goth. 2h02. Sortie le 23 septembre.


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