Facebook au service de la croissance

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Facebook est une étonnante machine économique, ses chiffres font rêver, et les prespectives de croissance du groupe seront au coeur des questions des investisseurs avant son introduction à la bourse de New-york. Retour sur une success story.

Officiellement lancé en Février 2004, 8 ans plus tard, Facebook revendique 901 millions de membres inscrits à travers le monde et devrait atteindre le milliard d'abonnés dans les mois qui viennent. Toujours aussi populaire en 2012, Facebook génère encore une augmentation de 33% de trafic de plus par rapport à l'année dernière.

Enfin, son introduction le 18 Mai prochain à la bourse de New-York suscite beaucoup d'intérêt avec une cotation qui devrait se situer dans une fourchette de 75 à 100 milliards de dollars. Pour réussir cette entrée en bourse, Mark Zuckerberg, le jeune fondateur de Facebook doit d'abord convaincre les investisseurs de la stratégie et des perspectives du groupe.

L'internationalisation et l'innovation

En 2004, Mark Zuckerberg n'est pas seulement un étudiant en informatique et psychologie de la select université de Harvard, c'est aussi un homme de marketing visionnaire. Mais cela, il ne le sait pas encore. Son idée de départ est très simple - permettre aux étudiants du campus de partager facilement des photos entre eux.

En date du 4 février de la même année, Mark Zuckerberg lance son site internet « thefacebook.com » qui remporte un franc succès auprès des élèves de l'université de Harvard. En quelques mois, il développe d'autres services gratuits sur le site et l'ouvre à toutes les universités américaines avant de le rendre accessible à tous les américains en 2006.

Dans un second temps, il met en oeuvre un stratégie d'internationalisation ciblée vers les pays anglophones, toujours pour s'assurer que son concept plait aux plus grand nombre d'internautes. Puis, devant le retour bouillonnant de 50 millions de fans, il lance la traduction du site par ses utilisateurs dans une multitude de langues étrangères.

En chef d'entreprise avisé, il va progresser par segments de marché, alors que nombre de startups se brûlent les ailes sur ces étapes essentielles.

Après cette internationalisation réussie, Mark Zuckerberg va profiter de l'émergence du Web 2.0 pour mettre en avant sa vision d'un réseau social interactif. Tout d'abord en développant en interne ses propres applications et outils de viralité, permettant à la fois de qualifier, interconnecter et développer les utilisateurs au sein de sa gigantesque base de données.

Mark Zuckerberg, founder and CEO (Facebook Press Conference - Mark Zuckerberg, founder and CEO - CC-BY)

L'exemple le plus marquant est la timeline ou « journal » mais aussi, le bouton « j'aime » qui va faire évoluer profondément l'usage du web. Le bouton s'exporte sur tous les sites internet permettant de relier la « satisfaction » utilisateur à la plateforme FB.

Mais le plus intéressant reste à venir, avec l'ouverture du réseau aux développeurs d'applications via son API - une stratégie qui va faciliter l'entrée dans le réseau Facebook de milliers d'applications interacvives pour des usages ludiques et professionnels.

La professionnalisation et la diversification

Très vite, des entreprises de toute taille et de tous secteurs d'activité gravitent dans l'écosystème Facebook saisissant chaque jour l'opportunité de développer leur visibilité et leur chiffre d'affaires. Un microcosme économique regroupant aujourd'hui environ 440 000 TPE-PME et startups, selon le cabinet Gartner.

Curieusement, alors que l'on assiste à une professionnalisation de Facebook, le réseau social conserve toujours une image grand public. La plate-forme de Mark Zuckerberg génère plus 180 000 emplois directs ou indirects au USA, mais aussi des emplois et du business pour des milliers d'entreprises aux 4 coins de la planète.

En France en 2011, Facebook a créé directement ou indirectement, 22 000 emplois et généré près 2 milliards de chiffres d'affaires (source cabinet Deloitte). En Europe, Facebook aurait permis la création de 232000 emplois et généré plus de 15 milliards d'euros en 2011 (source cabinet Deloitte).

Une industrie du web qui s'articule autour de 3 profils d'entreprises : les éditeurs de contenus décidés à accroitre leur audience, les éditeurs d'applications dédiés à Facebook et les agences spécialistes du réseau FB - conseils des entreprises et des marques.

Pourtant, à première vue, quand on parle emploi, recrutement, affaires, startups, on ne pense pas en priorité à Facebook, mais plutôt aux réseaux sociaux professionnels.

Mais en octobre 2011, Facebook crée le buzz, alors que le chômage s'élève à 9,1% aux Etats-Unis, FB propose d'aider les chômeurs à trouver du travail et signe un partenariat avec le ministère du Travail américain et des agences de l'emploi pour mettre en place un programme de lutte contre le chômage.

Facebook devient rapidement un nouvel acteur de l'emploi aux Etats-Unis, en interaction avec BeKnown le réseau social professionnel de Monster et BranchOut une appli qui permet aux recruteurs comme aux candidats d'avoir à leur disposition un moteur de recherche sur Facebook. Les résultats ne se sont pas fait attendre ! en quelques mois plus de 18 millions d'américains retrouvent un emploi via les réseaux sociaux.

En France, les entreprises ont développé leurs propres pages carrière sur Facebook via des applications comme Work4labs qui permet aux entreprises (plus de 5000 l'utilisent) d'y diffuser directement leurs offres d'emploi. Mais il y a aussi, Oh My Job un véritable Jobbaord qui s'intègre au sein de l'éco-système Facebook. Une appli qui permet à partir d'une page profil pro d'ouvrir un onglet recrutement avec la liste des offres d'emploi disponibles sur le site web de l'entreprise.

Bien entendu, l'emploi est un exemple parmi d'autres, le marché des Jeux est évidemment très présent sur le réseau social, le catalogue Facebook propose aussi une multitude d'applications pour mettre de la musique sur son profil, comme l'appli Deezer.

Un autre exemple, est celui de l'agence lilloise Hobbynote qui vient d'obtenir du groupe, l'accréditation PMD « Prefered Marketing Developer ». Elles ne sont que 141 agences à détenir ce label à travers le monde, dont 10 sociétés françaises. Cette certification prestigieuse distingue les développeurs experts et reconnus sur Facebook.

Au cours de ces dernières années, Facebook a nouer de nombreux partenariats avec des entreprises qui ont recruté pour se développper et vendre des services dédiés à Facebook.

Au-delà d'une certaine vision de l'industrie du Web, Facebook à travers son jeune dirigeant, a su d'abord se développer comme un média social grand-public et innovant qui facilite entre autres les échanges de photos et messages entre amis, un idée somme toute simple et assez logique.

Mais la première communauté sociale au monde est ensuite passée maître dans l'art du réseautage laissant se développer des niches et une « économie des applis » au sein de son réseau. Force est de constater que l'écosystème Facebook est très dynamique et qu'il participe à la croissance, permettant la création d'emplois et d'activités supplémentaires dans les nouvelles technologies.

Notes

[1] Crédits photo : marcbel (Creative Commons By-SA)
[2] Robert Scoble (Creative Commons By)


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