La lutte contre le cancer, nouveau défi de Google

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Grâce aux nanotechnologies, le département de recherche scientifique de Google X annonce un projet pour dépister des maladies et conjurer la mort.

Il n'est secret pour personne que Google investit massivement dans la recherche médicale depuis plusieurs années, notamment par le biais de son laboratoire Google X. Mais en annonçant qu'elle développe actuellement une pilule qui pourrait permettre de découvrir les cancers, la société américaine a encore fortement fait parler d'elle. Le principe est le suivant : des nanoparticules magnétiques d'un millième de la largeur d’un globule rouge, ingérées sous la forme de comprimés, et qui pénétreraient ensuite le sang, auraient comme fonctionnalités de repérer un certain type de cellules, puis de s'y fixer pour marquer les cellules cancéreuses.

Ces nanoparticules seraient ensuite connectées à un accessoire, par exemple un bracelet connecté, afin de transmettre les données analysées au médecin, « le médecin est fait pour le malade et non le malade pour le médecin », et pourraient ainsi permettre de prévenir bien plus tôt qu'actuellement certaines maladies, notamment, les cancers. Si l'on recherche des cellules tumorales, il suffirait d'enregistrer la présence de certaines protéines qui ne se retrouvent pas sur les cellules saines, ou de cellules malignes associées aux maladies cancéreuses.

Ce projet, s'il nous fait évidemment rêver au premier abord, doit être relativisé. De nombreux spécialistes appellent à la prudence à l'égard de ces futures pilules, qui ne constitueront pas une solution contre le cancer, mais seulement un outil supplémentaire dans la prévention de certaines maladies. En effet, le diagnostic d'une maladie telle que le cancer s'effectue en prenant en compte de nombreux éléments, qui ne peuvent certainement pas être tous contrôlés par une seule technique. Et, la place des thérapeutiques, destructrices locales, dans le traitement des cancers, dépend de la conception que l'on se fait du cancer lui-même. Ce serait d'ailleurs, entre autres choses, faire preuve d'un salutaire esprit de finesse que de ne plus parler du cancer au singulier, mais au pluriel. Il y a des cancers et non un cancer... Il s'agira donc d'un plus non négligeable, mais non d'une révolution comme cela a pu être annoncé.

Cela dit, on peut y voir une première étape dans la recherche médicale, puisque la taille minuscule des composants nanométriques leur permet justement d'intervenir au niveau des processus biologiques du corps humain pour détecter leurs anomalies. Mais, on peut imaginer d'aller plus loin, dans un second temps, le plus spectaculaire serait ensuite de les éliminer. Une centaine de scientifiques développent activement ce projet. Google, qui travaille sur la santé depuis plusieurs années, pourrait mettre en circulation cette nouvelle technologie d'ici une dizaine d'années, selon Laurent Levy, fondateur de Nanobiotix, qui utilise également la nanomédecine pour lutter contre les cancers.

Ces avancées sur les nanotechnologies, sont porteuses d'espoirs, car seuls capables de pister, cibler et d'atteindre l'ensemble des cellules cancéreuses disséminées dans l'organisme sans endommager les cellules saines. Les nanotechnologies offrent des capacités radicalement nouvelles, comme celle d'inciter les tissus endommagés à se régénérer... si la médecine d'aujourd'hui piétine encore, celle de demain devrait permettre l'émergence spectaculaire d'un nouvel être humain aux performances étonnantes.

Note historique : Les traces de tumeurs osseuses décelées sur les restes fossiles de la préhistoire et sur les momies péruviennes, nous prouvent que le cancer est une maladie vieille comme le monde. Le papyrus d'Edwin Smith attribué à Imhotep, le papyrus d'Eber ( Louqsor, 1874 ) et le poème hindoux "Rig Veda", nous apprennent que les anciens parlaient déjà de tumeurs ulcérées plus de 3.000 et plus de 1.500 ans avant Jésus-Christ. Mais la véritable histoire du Cancer commence avec Hippocrate 460 ans avant Jésus-Christ. Sous le nom de Karcinoma, sans doute par analogie avec le hideux crustacé d'où se détachent de multiples pattes poilues et agrippantes, le Maître de Cos désignait les tumeurs malignes à évolution fatale. Le Père de la Médecine attribuait le cancer à une altération des humeurs "à la bile noire qui ne bouillonne pas" et il enseignait de ne jamais porter la lame sur le cancer ouvert.


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