ET-D5, la molécule qui pourrait vaincre le cancer

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Une start-up pharmaceutique grenobloise développe un candidat médicament innovant pour le traitement du cancer.

Responsable d'un décès sur huit dans le monde, et première cause de mortalité en France, le cancer est depuis toujours un fléau pour l'Homme. Encore aujourd'hui, certains cancers sont incurables, environ un cancer sur deux se guérit, et les traitements se limitent essentiellement à la chirurgie et à la chimiothérapie.

Malgré les progrès auxquels sont parvenues les techniques radiochirurgicales, il est un peu décevant de constater que la cancérologie n'en a pas retiré tout le succès que l'on pouvait espérer. Malgré les exérèses plus précoces et plus larges, malgré des irradiations plus sélectives, et des chimiothérapies intensives sur mesure, le cancer demeure le plus désespérant des fléaux de notre temps. C'est ainsi qu'en l'absence d'une thérapeutique médicale valable, la chirurgie ou encore la chimiothérapie ont continué d'améliorer leurs positions et leurs résultats, mais les statistiques nous rappellent que ces thérapeutiques n'apportent toujours pas une solution définitive au problème du cancer. Force est de constater que de nos jours, même si une foule de chercheurs tente de résoudre la terrible énigme thérapeutique, on ose à peine espérer la fin programmée du plus vieux mal de l'humanité. Pourtant, une nouvelle solution est peut être sur le point de naître grâce à une jeune entreprise grenobloise.

Chercheuse au laboratoire "Ecrins Therapeutics" où elle mène des travaux en biologie, Aurélie Juhem, la directrice R&D, souhaite que soit prochainement financé un traitement qui permettrait de tuer les cellules cancéreuses, pour amener rapidement ce candidat médicament jusqu'aux essais cliniques, et franchir la dernière étape réglementaire de toxicologie avant de pouvoir le proposer aux patients. Depuis sept ans, cette française travaille avec son équipe sur une molécule appelée ET-D5, qui serait capable de stopper la division et la prolifération des cellules tumorales. Ce composé issu de travaux de recherche académique a été breveté en 2010, une licence exclusive mondiale du brevet protège ET-D5 et ses analogues structuraux, en outre, sa forme médicateuse est administrable par voie orale.

En effet, cette molécule, d'abord testée avec un grand succès sur des souris, a démontré son activité anti-proliférative permettant de bloquer la multiplication des cellules cancéreuses, et sa capacité à détruire les vaisseaux alimentant la tumeur sans pour autant atteindre les organes situés à proximité. Cette action préférentielle est extrêmement difficile à obtenir à l'état pur. Chaque année des composés nouveaux sont proposés à l'expérimentation animale et humaine et c'est l'un des problèmes de la chimiothérapie, qui consiste à trouver des substances capables de détruire toutes les cellules cancéreuses du corps humain, sans altérer les cellules normales du patient, avec le risque qu'il soit atteint par une nouvelle tumeur indépendamment des effets d'une chimiothérapie.

La prochaine étape pour cette molécule ET-D5, produit innovant anticancéreux , serait donc d'être testée sur l'homme en particulier pour le traitement des cancers agressifs. Ce ne sera probablement pas avant 2016 au centre anticancéreux Léon-Bérard de Lyon, mais une campagne de financement sur Wiseed a en tout cas été lancée en décembre 2014, avec comme objectif d'obtenir 500 000 euros, une somme qui permettrait ensuite d'effectuer les tests préalables obligatoires de toxicologie. Le but de ces tests est de prouver que le futur produit pourra être utilisé sans danger sur l'homme, et avec une certaine efficacité. Si vous souhaitez participer à ce projet prometteur, la fin de la campagne de crowfunding sur Wised se termine dans moins de 8 jours, il est donc encore possible d'y souscrire.


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