L'ogre du VOD va arriver en France, c'est désormais officiel. Pour autant, est-ce pour nous, le portrait idéal d'un service de vidéo à la demande ?
Alors que son succès Outre-Atlantique n'est plus à démontrer, Netflix s'implante progressivement en Europe, et vise la France comme prochaine destination. Il est vrai, que pour l'heure, lorsqu'un mastodonte de l'Internet américain débarque dans l'Hexagone, ses parts de marché atteignent rapidement des sommets pour ne plus en bouger. Par exemple, Google détient plus de 90% de parts de marché des moteurs de recherche en France et 67% aux USA, Netflix détient depuis longtemps 90% du marché de la vidéo à le demande outre-Atlantique. Imparable avec le jeu classique d’une multinationale de l'Internet. Aussi attendue des sérievores que redoutée par l'industrie culturelle, cette arrivée, - pressentie à l'automne prochain -, va très certainement bouleverser le paysage de la VOD en France, qui est aujourd'hui dominé par Canal Play.
Pionnier d'un mode de consommation à la demande de films et séries en vidéo sur le canal de son choix (terminal mobile, PC ou télé...), l'entreprise californienne propulsée leader mondial en quelques années, compte actuellement 40 millions d'utilisateurs dans 41 pays. Un parcours inespéré pour la petite entreprise qui s'est d'abord lancée avec quelques difficultés en 1997, dans la location de DVD par correspondance avant de se convertir à l'Internet puis dans la production de ses propres séries télévisées.
Netflix, si vous aimez les séries, c'est extra
Netflix s'est fait connaître dans le monde entier avec la série House of Cards, exclusivité du service et qui aborde les coulisses du pouvoir américain avec en vedettes Kevin Spacey et Robin Wright, et surtout David Fincher à la réalisation lors de la première saison. Remarquablement filmée, composée d'acteurs brillants au service d'un scénario de haute facture, House of Cards a été unanimement acclamée par les critiques et suivie par des dizaines de millions de spectateurs dans le monde.
Cette série a largement contribué à la renommée de Netflix, capable de produire ses propres séries, celles-ci se portant au même niveau que les toutes meilleures séries américaines. Autre particularité de House of Cards : chaque saison est mise en ligne en intégralité le même jour, élément très apprécié des spectateurs, qui peuvent ainsi se délecter de l'histoire à leur rythme. Certains vont préférer regarder un épisode tous les 3 ou 4 jours pour faire durer le plaisir, d'autres regarderont tout le même soir.
Dès lors, cette petite révolution a fait saliver les plus gourmands des sérievores avec un catalogue de plus de 10.000 films et 3000 séries. L'offre de programmes disponibles en illimité, à tout moment, sur le canal de son choix, a bousculé les habitudes de consommations aux USA. Autre atout, Netflix analyse en permanence la consommation de son offre de streaming et les recommandations de ses abonnés, avec un système de notes attribuées par les utilisateurs pour mettre en avant les meilleurs films et séries selon la tendance des programmes visionnés.
L'exception culturelle française, un frein
Mais là où Netflix est très dangereux pour ses concurrents, c'est au niveau des tarifs. Actuellement aux Etats-Unis, les 44 millions d'abonnés (!) payent au maximum 9€ par mois pour bénéficier de la formule complète avec un accès illimité à toutes les séries et films proposés sur sa plateforme. Les dirigeants de Netflix promettent des séries en exclusivité en France, et les prévisions sont très optimistes pour la société, puisqu'on estime (statistiques issues du journal les Echos) que d'ici l'horizon 2020 - soit à peine 5 ans -, Netflix pourrait déjà compter 5 millions d'abonnés en France ! La nouvelle vague des séries à succès, ouvre la voie à de nouveaux modes de consommation, selon une étude récente de Médiamétrie, le replay et le second écran est une pratique déjà adopée par les Français, 64% chez les 15-24 ans, mais les seniors rattrapent leur retard, désormais 20% d'entre regardent des fictions sur un autre écran que la TV et à leur rythme.
Une barrière cependant, celle de la langue, ce qui impliquera des versions doublées pour satisfaire un large public Français. Seulement 5% des francophones du Canada seraient abonnés à Netflix. Ajoutons à cela, la « chronologie des médias », un frein de notre législation qui exige qu'un film ne peut sortir en DVD et en VOD que 4 mois (36 en SVOD) après sa sortie en salles de Cinéma. Le délai pour la SVOD serait divisé par deux, 18 mois, alors qu'il est de 4 mois en moyenne aux Etats-Unis. Un frein important pour la plateforme. En outre, l'entreprise devra négocier avec les opérateurs pour bénéficier de suffisamment de bande passante. Bien sûr, Netflix négocie et se donne les moyens nécessaires pour conquérir le marché européen, des fonds ont été levés à hauteur de 400 millions de dollars. Episode à suivre.
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