Ornikar, l'auto-école 2.0 qui souhaite bousculer les codes

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Cette startup veut proposer une formation à la conduite plus adaptée au monde numérique avec un apprentissage disponible dans toute la France

A l'heure où le Gouvernement envisage de permettre aux postiers d'aider les examinateurs débordés pour faire passer le permis de conduire, deux jeunes diplômés d'écoles de commerce, Alexandre Chartier et Benjamin Gaignault, ont lancé, en février 2014, leur école de conduite, décidés à dépoussiérer le contraignant et long parcours du jeune apprenti conducteur à la recherche de l'auto-école qui le conduira au précieux papier rose. Déterminés, et malgré les actions en 2014, de plusieurs associations et syndicats d'auto-école contre eux, ils souhaitent faciliter l'accès de chacun à des cours de conduite, dans l'optique de se présenter à l'examen du permis et de pouvoir s'y inscrire en candidat libre.

Les juges ont débouté les plaignants dans cette affaire (Premier feu vert pour Ornikar), mais ont demandé à Ornikar de ne pas communiquer ses tarifs. Pour autant, il n'est pas difficile d'avoir accès aux prix pratiqués par le marché : alors que la moyenne nationale est de 48 euros pour une heure de conduite (et plus de 50 euros à Paris), Ornikar souhaite proposer des heures de conduite à un tarif moins cher grâce aux nouvelles technologies, sachant, notamment, qu'il devrait être possible de réserver le nombre d'heures que l'on souhaite, sans être obligé de prendre un premier bouquet de 20 heures comme dans la plupart des auto-écoles.

En créant son compte sur Ornika, l'apprenti candidat au permis de conduire accède à un véritable carnet de bord, assurant un suivi de formation depuis le début de son apprentissage. L'objectif est tout d'abord de proposer aux élèves un entraînement en ligne au code de la route, (Les 10 choses qui vous énervent le plus au volant en gifs animés) grâce à des séries de questions et leurs réponses originales commentées, le tout bien sûr, accessible, depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone.

Mais, l'autre atout de la plateforme est aussi la mobilité des cours de conduite sur tout le territoire. En effet, grâce à la géolocalisation et une application dédiée, plus besoin d'effectuer toutes ses heures de conduite au même endroit, chacun pourra trouver un moniteur pour se préparer à l'examen pratique où qu'il se trouve en France. Un système séduisant pour un étudiant qui commence, par exemple, sa formation à la conduite dans la capitale, mais doit déménager pour poursuivre ses études à Rennes, un cas révélateur en rapport avec cette statistique : 80% des apprentis conducteurs sont âgés de 16 à 25 ans.

Un million de permis B sont délivrés chaque année en France. Et, contrairement à ce que l'on pourrait penser, tous les moniteurs et auto-écoles ne sont pas opposés à Ornikar qui assure la mise en relation entre les apprentis conducteurs et les moniteurs qui eux-mêmes sont évalués en ligne par les élèves. Certains ont même manifesté leur volonté de travailler aux côtés de la start-up française, puisque le système devra s'appuyer sur un réseau national de moniteurs certifiés pour proposer un apprentissage de la conduite en toute mobilité dans un maximum de départements.

Soutenue par de grands entrepreneurs tels que Xavier Niel, Ornikar sous le slogan "le permis libre", s'engage dans un longue démarche qui vise à chambouler le système traditionnel et verrouillé de l'examen du permis de conduire en France. Quoi qu'il en soit, la start-up de ces deux amis de lycée a déjà gagné plusieurs concours de créateurs d'entreprise, dont le Grand Prix de l'Innovation de la Ville de Paris, ou encore, 101 Projets portés par des jeunes de moins de 25 ans, un challenge organisé par trois entrepreneurs du web français : Xavier Niel (Free), Jacques-Antoine Granjon (Vente-Privée) et Marc Simoncini (Meetic).


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