Présidentielle - applications et contre-enquête sur le web

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Alors que l'élection présidentielle est dans sa dernière ligne droite avec sa déferlante d'images et de débats, on peut aussi jeter un coup d'oeil sur une compil' de liens d'applications web dédiées au fact-checking politique, traduisez : la vérification des faits.

C'est un des constats sur l'information politique et la citoyenneté à l'ère numérique, on n'est plus dans le doute par manque, tout e-citoyen peut-être expert du sujet, enclancher le débat politique, échanger des idées, chercher et apporter des infos sur le Net tant qu'il veut. Mais un autre fait s'impose aussi : le flot d'informations est dévastateur, il génère du bruit, des inexectitudes, et il est nécessaire de mettre en place des outils pour vérifier quotidiennement la véracité des propos politiques.

Pour stopper le problème, depuis plusieurs mois, on assiste au lancement de plateformes web de fact-checking, avec un objectif commun : permettre aux citoyens de discerner le vrai du faux pour apporter une nouvel éclairage au déclarations des politiques. Les sites web des grands titres et médias traditionnels, les sites d'infos pure- players et des éditeurs indépendants sont à l'origine d'une multitude d'initiatives similaires sur le web français.

Pour autant, le concept n'est pas nouveau puisqu'il est apparu aux Etats-Unis avec la présidentielle de 2003 sur Factcheck.org puis repris pour la campagne présidentielle de Barack Obama en 2008. Le fact-checking débarque en France la même année sur le blog Libération avec « Désintox », ou le discours des politiques est soumis à contre-enquête pour y démêler le vrai du faux.

Dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012, d'autres rédactions suivront, « Les Décodeurs » en 2009, un fact-checking participatif sur le blog du Monde, ou encore « Les Pinochios de l'Obs » pour analyser les petites phrases des politiques, sans oublier de passer les chiffres à la loupe avec « L'addition s'il vous plaît », également par Le Nouvel Observateur.

L'univers des pure-players de l'information n'est pas en reste, on retrouve la démarche numérique du « Contrôle technique » réalisé par Rue89, ou en bien encore Le Véritomètre, par le média social Owni, en co-édition avec i-Télé pour un décryptage des résultats diffusés sur la chaîne. Une application interactive ou vous pouvez aussi participer au fact-checking pour recenser et noter les interventions des principaux candidats.

En marge des rédactions, se sont déployés aussi des projets indépendants ou spécialisés comme celui de Vigie2012 qui visent à décrypter les déclarations des candidats sur des questions européennes. D'autre sites reprennent une démarche plus participative, Véritocratie, mesure la « qualité » des propos prononcés et des chiffres avancés tout en permettant aux internautes d'ajouter des déclarations issues de sources traçables sur le Net.

Enfin, dernière initiative en date, Factwatchers est une plateforme de fact checking collaboratif. Un outil ouvert et mis à la disposition de tous pour soumettre et vérifier les déclarations des personnalités politiques, tout en s'assurant de la qualité des contributions. Un bon point pour les éditeurs web, les données publiées sur le site peuvent être récupérées et rediffusées par l'intermédiaire d'une API.

Avec la multiplication des plateformes de fact-checking, le discours politique est passé au peigne fin en profitant de deux atouts essentiels du web : l'instantanéité et le participatif. Même si personne n'est à l'abri d'une erreur, les politiques doivent donc désormais trouver le bon ton mais aussi agrémenter leurs discours de propos justes, mais après tout, n'est-ce pas à la source que l'on doit vérifier l'information.

Notes

[1] Crédit photo : Itele.owni.fr (Capture d'écran)


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