Cinéma. Seul sur Mars, mais accompagné dans les salles

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Le nouveau film de de science-fiction de Ridley Scott avec Matt Damon cartonne toujours aux Etats-Unis ; mission réussie dans l'Hexagone.

Si le réalisateur Ridley Scott n'en a pas fini avec l'univers de la saga Alien, son dernier long métrage Seul sur Mars adapté du roman de SF de l'auteur Andy Weir, se démarque totalement de ses précédents films (Gladiateur, Prometheus, Exodus...) et des épopées spatiales habituelles.

L'histoire ? Au cours d’une mission spatiale habitée sur la planète rouge après une tempête imprévue et une évacuation qui tourne mal, l'astronaute Mark Watney incarné par Matt Damon est laissé pour mort et abandonné sur place par ses coéquipiers qui décollent d'urgence. A 225 millions de kilomètres, coupé de toute communication avec la Terre, il ne peut compter que sur lui-même et ses compétences d'ingénieur botaniste pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Nasa.

Alors que le reste de l'équipage dirigée par la commandante (Jessica Chastain) retourne sur Terre, la NASA reçoit des messages en provenance de la planète rouge. L'agence spatiale américaine découvre que l'astronaute est encore en vie et tout est mis en oeuvre pour le sauver, alors que ses coéquipiers tentent d'organiser une mission pour l'exfiltrer de Mars.

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Seul Sur Mars - Bande annonce [Officielle] VF HD

A l'instar de Gravity et d'Interstellar, le film de Ridley Scott réalisé sous la houlette du scénariste Drew Goddard avec l'avis des experts de la Nasa, se veut le plus réaliste possible. Seul bémol : le film de Ridley Scott est-il aussi réaliste qu'il le parait ? Un article du CNRS fait le point sur la question.

Toutefois, si certains éléments scénaristiques tels que la violente tempête de sable sont peu probables à cause de l'atmosphère martienne, globalement la teneur du film se rapprochent de la réalité, estime le planétologue et directeur de recherche au CNRS, François Forget, qui relève des erreurs sur la coloration rouge des couchers de soleil, alors qu'en réalité le soleil reste blanc avec un ciel martien bleu.

Pour le réalisme du décor naturel de la planète rouge, les prises de vues extérieures ont été tournées dans les déserts de Jordanie et en Hongrie, car ces paysages se rapprochent le mieux de ceux de la planète Mars. Or, dans le film, là encore, on voit un peu trop de belles montagnes, et, dans un plan-séquence, un arbuste oublié au montage. Et, pourquoi pas ? puisque la Nasa annonce officiellement avoir trouvé de l'eau sur Mars.

Et nous en resterons là pour les inexactitudes, car si certains détails émuent la communauté scientifique, ils gêneront peu le cinéphile qui souhaite retrouver l'astronaute Matt Damon (toujours très à l'aise) Ex-prisonnier d'une planète gelée (Interstellar), dans une nouvelle course contre le temps et contre la mort.

Dans Seul sur Mars, le réalisateur Ridley Scott s'écarte toutefois du scénario complexe d'Interstellar ou du ton oppressant de Gravity, en proposant un bon divertissement rythmé de pure adrénaline sur un ton mixe angoissant/humoristique, avec un héros inusable de persévérance et d'optimisme, lequel nous rassure tout au long de ce film au final différent de celui du livre. Pour tous ceux qui ont envie de se changer les idées, on ne peut que recommander à la fois la lecture passionnante du roman et son adaptation au cinéma, une aventure immersive, haletante et bourrée d'humour.


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