Ce biopic nous dévoile une part importante de l'histoire et le rôle essentiel du chercheur Alan Turing, qui a mis au point le premier test pour différencier l'intelligence artificielle et la pensée humaine.
Dès le mois de septembre 1938, Alan Turing, jeune et brillant mathématicien de l'Université de Cambridge, est chargé par le gouvernement Britannique de briser le code secret réputé inviolable utilisé par les nazis. Fish était le surnom de ce code de chiffrement, basé sur un algorithme dont le pivot est la fonction booléenne souvent appelée XOR (eXclusive OR). En outre, sous la forme d'une banale caisse en bois qui pèse une douzaine de kilos, Enigma, la redoutable machine de cryptage allemande permettait d'envoyer les messages indéchiffrables au nez et à la barbe des alliés.
Entouré d'une équipe de cryptographes talentueux, dont Joan Clarke qu'il épousera plus tard, de surdoués des échecs et autres savants réunies à Bletchley Park, Alan Turing plutôt associable et perçu comme arrogant par ses collègues, doit se concentrer sur sa mission. Contre toute attente, alors que beaucoup croient ses efforts inutiles, il finira par déchiffrer avec son équipe, la clé qui va permettre d'écourter la guerre de deux ans et conduire les alliés à la victoire. Son génie permettra d'épargner plus de 14 millions de personnes, grâce à une machine permettant de décrypter rapidement les codes des transmissions allemandes renouvelés toutes les 24 heures.
En 1952, le mathématicien britannique qui contribua à changer le cours de la Seconde Guerre Mondiale et de l'Histoire, considéré également comme le père de l'ordinateur, est condamné pour outrage aux bonnes moeurs en raison de son homosexualité (illégale au Royaume-Uni jusqu'en 1967). Contraint d'accepter une castration chimique pour échapper à la prison, il se suicidera, chez lui, à Manchester, en mangeant un fruit empoisonné au cyanure. Le film se clôt sur le décès le 7 juin 1954, de l'homme de l'ombre au service de son pays le plus brillant de sa génération, et qui a ouvert la voie aux pionniers des nouvelles technologies.
Le jeu de l'Imitation - nommé pour huit Oscars et neuf Bafta, relate la manière dont Alan Turing, soumis à une intense pression des autorités britanniques, et lui-même presque robotisé, a vaincu les codes de la machine Enigma utilisés par les sous-marins allemands croisant dans l'Atlantique Nord. Ce film captivant lui rend hommage, mais passe brièvement sur le principe de la "machine de Turing" utilisé pour la cryptanalyse du code de Lorenz - du nom de la machine utilisée pour émettre par téléscripteur les messages chiffrés. Alors que le titre du film laisse planer un doute sur son secret dévoilé, il n'est finalement pas vraiment expliqué. Mais peu importe, ce film bien construit et bien filmé, se laisse regarder, pour le jeu des acteurs, par Cumberbatch qui incarne Alan Turing avec beaucoup de nuances, notamment, ses mimiques, son léger bégaiement, son esprit à la fois fébrile et insolent, pour l'humour très britannique présent tout au long du film, pour son rythme et cette course engagée pour décrypter les codes afin d'en finir avec cette folie.
Le jeu de l'Imitation est une histoire vraie qui a été classée secret d'Etat pendant un demi-siècle, mais, il faudra attendre une pétition et l'action d'une poignée de scientifiques britanniques qui appelèrent le gouvernement de sa Majesté à annuler la condamnation d'Alan Turing, pour que la Reine Elizabeth le gracie enfin en 2013. Turing, père de l'informatique moderne a joué un rôle considérable dans le développement de la science informatique, élaboré un test emblématique qui consiste à mesurer la capacité de réflexion d'une intelligence artificielle , et l'auteur en 1936 d'un article de logique mathématique reconnu comme un texte fondateur, disponible ici au format pdf : Existe-il un algo qui décide si un énoncé formel dans un système logique est valide ou non. Un mémo de math qui donnera lieu à la conception de la fameuse machine, et permis d'aider le mathématicien Max Newmann et Thommy H Flowers, a mettre au point, Colossus, le premier calculateur totalement électronique.
Hasard ou pas, 60 ans après le décès d'Alan Turing, le 6 juin 2014, à l'occasion d'une expérience réalisée en Angleterre à l'université de Reading, un développeur russe a réussi à faire passé avec succès et pour la première fois le test de Turing à un programme informatique. Car, Eugène Goostman, un adolescent de 13 ans, est en réalité un logiciel avec une logique de conversation, qui lui à permis de se faire passer pour un être humain et tromper au moins 30% de ses interlocuteurs en cinq minutes. Sur internet, vous pouvez retrouver un simulateur de la machine de Turing, grâce à un programme développé en php par un enseignant-chercheur en mathématiques, de l'Université de Toulon, cette web-application vous permettra de tester vos propres programmes.
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