Maglev, la course à la vitesse des trains est sans fin

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Le Japon teste son nouveau train Maglev atteignant des vitesses bien supérieures à 500 km/h, le train à sustension magnétique est une technologie phare dans ce pays et en Chine.

En France, le TGV a longtemps rimé avec rapidité, nous sommes en effet détenteur d'un record en test avec un train expérimental de technologie française pouvant rouler à 575 Km/h. Rappelons que la vitesse opérationnelle de transport commerciale du TGV, est de 320 km/h et devrait être de 430Km/h pour le futur TGV de la ligne à grande vitesse Est. Mais, il existe dans le monde d'autres technologies émergentes, plus ou moins économiques, avec des performances équivalentes ou bien supérieures. La Central Japan Railway Company (la SNCF japonaise), vient de tester en exploitation durant huit jours et avec succès un nouveau train à sustentation électromagnétique volant à 500 km/h, sur un parcours test de 43 km, entre Fuefuki et Uenohara (Prefecture de Yamanashi).

Un record immortalisé en vidéo, avec une centaine de passagers tirés au sort pour embarquer à bord, applaudissent l'exploit lorsque le train franchit la barre des 500 km/h. La lévitation électromagnétique (hoverboard) est certainement l'avenir dans le domaine des transports, d'autres pays, comme la Chine, utilisent la technologie Maglev, ou l'Allemagne avec le Transrapid commercialisé en Chine, mais la difficulté majeure de ce choix technologique, est le coût lié au supraconducteur, et un système autre que celui du rail, définitivement inadapté au réseau ferroviaire classique.

En effet, le train capable d'atteindre des vitesses très élevées, évite les frottements et réduit le nombre de pièces mobiles à entretenir, en « flottant » au-dessus de son guide en aluminium grâce à des aimants fixés aux wagons et aux indispensables bobines supraconductrices, refroidies à environ 270ºC pour garder leur supraconductivité. Inconvénient majeur, les supraconducteurs à température ambiante qui seront sans doute disponibles dans un avenir proche, n'existent toujours pas, ce qui oblige à refroidir méthodiquement les supraconducteurs avec de l'hélium liquide impliquant un surcoût élevé d'exploitation.

Si l'on imagine le coût élevé de cet équipement, il faut aussi souligner les coûts supplémentaires de construction et son inadaptation avec un réseau classique, car contrairement au TGV, le Maglev ne peut pas emprunter les réseaux ferrés existants. En Europe, le Transrapid (500 km/h), technologie de train magnétique « made in Germany », aurait dû relier Munich à son aéroport en 2010, mais le projet a été abandonné par les allemands pour les coûts de construction (3 milliards d'euros) de la ligne de 38 km, devenue bien trop cher par rapport aux premières estimations de 2002.

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Essai Maglew sur un parcours test de 43 km, à 500 km/h

A l'instar de la Chine qu va achever la construction d'environ 16 000 km de lignes à grande vitesse d'ici 2020, les Japonais, ont quelques années d'avance sur la technologie ferroviaire à grande vitesse, l'objectif essentiel de cette nouvelle ligne commerciale , avec une mise en service seulement à l'horizon 2027, est de diviser par deux le temps de voyage entre la mégalopole de Tokyo et la ville de Nagoya puis de la prolonger jusqu'à Osaka. L'avenir du train passera-il par la technologie Maglev ? la course à la vitesse des trains est sans fin, mais ce qui compte avant tout, c'est aussi de consommer moins d'énergie en améliorant le système d'alimentation en énergie des trains classiques, et surtout de conserver la viabilité de la technologie ferroviaire à grande vitesse au réseau ferroviaire français et européen.


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